Le Pr Philip J. Klotzbach du département de recherche atmosphérique de l’université du Colorado et son équipe ont mis à jour leur prévision pour la saison cyclonique 2020.
| Prévi. avril | Prévi. juin | Moyenne | 2019 | 2018 | 2017 | |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Nb de tempêtes nommées | 16 | 19 | 12 | 18 | 15 | 17 |
| Nb de jours de tempête | 80 | 85 | 59.5 | 68 | 87 | 91 |
| Nb d'ouragans | 8 | 9 | 6.5 | 6 | 8 | 10 |
| Nb de jours d'ouragans | 35 | 40 | 24 | 23 | 26 | 51 |
| Nb d'ouragans majeurs | 4 | 4 | 2.7 | 3 | 2 | 6 |
| Nb de jours d'ouragans majeurs | 9 | 9 | 6 | 10 | 5 | 19 |
| Energie cumulée (ACE) | 150 | 160 | 106 | 142 | 129 | 220 |
Résumé
La mise à jour intègre les 3 cyclones précoces de ces derniers jours dans le total. Un risque d’ouragan supplémentaire a été ajouté. En dehors de la prise en compte des systèmes passés ou en cours, il n’y a pas de grosse évolution. Néanmoins, avec les systèmes précoces passés ou en cours, cette saison sera bien supérieure à la moyenne.
Détail de la mise à jour du 4 juin 2020
La prévision cyclonique à quelques mois s’appuie sur 2 paramètres majeurs : la situation et l’évolution de l’oscillation ENSO et la situation et l’évolution des températures de l’eau en surface dans la MDR. Ces 2 paramètres ont légèrement évolué depuis les 2 derniers mois.
La prévision ENSO pour cet été et l’automne est un peu plus marquée pour un passage en phase La Nina faible à partir de septembre jusqu’à la fin de l’année. Néanmoins, compte tenu de l’incertitude de ce genre de prévision que l’on maîtrise encore très peu, un écart aussi faible n’est pas forcément significatif. La tendance est par contre forte pour un épisode froid léger (Phase neutre froide ou La Nina faible) qui explique en grande partie l’activité prévue de cette saison.
Le schéma des anomalies de température d’eau sur l’Atlantique nord est peu commun. D’un côté les températures très froides au nord laissent penser que l’oscillation Multi décennale de l’Atlantique nord (AMO) est en phase négative, mais la température très élevé en zone subtropicale Ouest infirme cette analyse.
Ces oscillations climatiques à moyenne et grande échelle sont encore très énigmatiques et les modèles de prévision et d’analyse rencontrent encore souvent des situations inattendues.
La moitié Est de la Zone de développement Majeure (MDR) reste avec des températures de l’eau proches de la moyennes et pour l’instant c’est ce qui intéresse l’arc antillais dans un premier temps. Mais les niveaux très élevés dans la mer Caraïbe, le golfe du Mexique et l’Atlantique subtropical marquent un risque déjà élevé pour ces zones. Et c’est d’ailleurs dans ces zones que les tempêtes précoces de la saison 2020 se sont développées.
Conclusion
La mise à jour de la prévision cyclonique 2020 ne change pas en profondeur ce qui était prévu. Elle intègre les systèmes précoces de ces derniers jours et ne modifie pas spécialement le risque pour la saison.
N’oublions pas néanmoins :
- Ces prévisions sont incertaines comme toutes prévisions atmosphériques
- Ces prévisions sont globales ce qui rend impossible l’anticipation pour un territoire.
En conséquence, quelle que soit la prévision, il faut se préparer chaque saison de la même manière, comme si notre territoire allait être impacté. Celle la seule solution pour être les plus résilients possible.
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La prochaine prévision sera publiée par la même équipe le 7 juillet et sera encore plus affinée.
